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Rites amérindiens ou cérémonies ?

Rites amérindiens ou cérémonies ?

Les rites amérindiens, la transmission vivante.
Les rites servent souvent de définitions pour définir des notions et des actions qui semblent avoir été transmises par un initié, un maître ou un chamane permettant ainsi à celui qui en parle de montrer qu'il sait et peut enseigner. Méfions-nous des amalgames et des confusions des mots utilisés qui donnent souvent un sentiment de pouvoir et de puissance à ceux qui les manipulent et souvent à leur insu, peuvent devenir des "gourous".
Rite ou cérémonie, qu'en est-il vraiment?
Rites? Ne devrait-on pas plutôt parler de cérémonie? Quelle est la différence entre les deux car la confusion est monnaie courante dans l'esprit de celui qui cherche un chemin et pourrait être égaré.
Le rituel est une pratique issue d'acquis, d'usages, d'expériences depuis des siècles de travail, d'observation des cycles et des pulsations de la terre. Celui-ci procède dans sa réalité d'un côtoiement direct avec la naissance, la vie et la mort, il est enraciné avec cette observation et ses expériences. Il se passe dans l'intimité, il est de l'ordre du secret et il met en évidence la forme du sacré, il ne peut par essence se révéler. Le rituel permet d'ouvrir le sacré dans l'invisible.
Il ne peut se transmettre qu'à celui qui sera né avec le Don de ce rituel en particulier, celui qui aura été accueilli et aura  grandi au milieu de cette culture, pas un homme de passage qui pourrait galvauder ces précieuses connaissances à son insu et en ayant toute la meilleure volonté du monde.
Il existe quelques exemples de personnes ayant visiblement pu recevoir des héritages mais ces dernières avaient depuis longtemps choisi de changer de monde et de partager à part entière la vie, la nourriture, les cérémonies, la culture, le culte et  l'intimité et de ces peuples.
La cérémonie célèbre un évènement qui peut-être en phase avec des cycles, elle rejaillit et donne l'essence du parfum mais n'amène pas à la source du parfum, elle est un constat.
Les ethnologues ont observés des cérémonies mais très exceptionnellement des rituels. Ceux qui ont vécus ces expériences souvent dues à la naïveté des peuples premiers et qui ont trahis ceux-ci ou diffusé des photos ou documents ont résolument fermé la porte à leur confiance.
Pour ceux, rares, qui ont su appréhender la richesse de ces cultures et qui n'ont pu se résoudre à trahir ou à vendre ces témoignages, ils l'ont dilué dans la transmission des cérémonies. La cérémonie est la continuité des rituels, les images sont celles de cérémonie jamais de rituel. La cérémonie prend ses racines dans les rituels et offre des artefacts de celui-ci.
Au cours du rituel l'homme-medecine doit être un jongleur pour avoir toute sa vigilance en éveil au cours de son rituel et de ses implorations.
Les rites de passage en tant que tel sont les fondements dans leur principe des peuples 1er, c'est  immuable. La cérémonie donne l'ampleur et l'odyssée de ce témoignage.
Les hommes médecines investi du Don des "Deux-Esprit ou évoqué sous le terme de "Troisième genre"  sont des êtres qui détiennent des pouvoirs qui leurs permettent de passer d'un monde à un autre.
Ces pouvoirs leur permettent de renouer avec le passé et de le faire ressurgir au présent, ce qui constitue en soi l'expérience du sacré. Ces actes ritualisés expriment une correspondance profonde entre ce qui est la croyance et ce qui est reconstitué.
C'est dans ce sens qu'ils transmettent et c'est ce qu'exige toute tradition authentique du sacré.
Ils sont dans le "transgenre", ils se situent au milieu tout en ayant accès aux oppositions.
Les "medecine-men" ont dû rendre ésotérique les rituels de manière à garder la forme du sacré.
Il est donc important d'informer le grand public afin de prévenir les intéressés, concernant les sociétés de traditions orales, que les témoins qui ont écrits ou observés les rituels et les cérémonies ont probablement été piégés...
Par l'observation de la cérémonie, en notant et en questionnant, ils ont été initiés à un processus qu'ils visualisaient, c'est à dire un constat qui ne pouvaient traduire ni comprendre la réalité du secret et du sacré, et de fait l'essence même du rituel.
Ils en ont déduit de fait, avec les artefacts et les arcanes de la cérémonie qu'ils se sont appropriés, qu'ils avaient participé à un rituel.
Si l'on est en présence du rituel et de la cérémonie et que survient le mot "chamanique", on se trouve alors dans une teinte exotique qui rend encore plus floue la frontière entre les deux et égarent ceux qui de bonne foi cherchaient à investir de nouvelles pistes.

Texte inspiré par Claude Dordis
Vendredi 15 février 2013
 Conférence Le Troisième Genre ou les Deux Esprits à 20h00
Maison des associations  -  6 rue Berthes de Boissieux  -  38000 Grenoble
Le Troisième Genre ou les Deux-Esprits sont dans la tradition amérindienne, des individus qui possèdent l'unité originelle de l'être. En cela, ils sont les grands médiateurs ou harmonisateurs, tant sur le plan sociétal que sur le plan spirituel.
Ils possèdent de grandes responsabilités au sein de nombreuses sociétés nord amérindiennes et jouissent d'un grand respect.
Claude Dordis abordera cet aspect trop méconnu des spiritualités amérindiennes, du génocide dont les Deux-Esprits ont été victimes lors de la colonisation, jusqu'à la survivance de cette tradition dans le monde moderne
SOIRÉE aux tambours et à la flûte Apache sur un conte initiatique mettant en lumière les "Deux-Esprits"

Samedi 16 février 2013 à 20h00 sur réservation tél: 06.6776.9299
Voyages aux tambours en terres indiennes.
Ce conte a été inspiré à Claude Dordis qui est spécialiste des civilisations nord-amérindiennes. Il est familier du Sud-Ouest américain, avec un parcours initiatique auprès d’hommes-médecines-chanteurs (Apaches, Navahos) à la recherche des sources universelles de la Vie.
L’auteur est écrivain et conférencier sur les cultures et traditions nord-amérindiennes.
Le conte sera mis en relief onirique par Claude Dordis au son de sa flûte Apache et de son tambour et accompagné par Patrick De Pinho au tambour. Il sera raconté par Éric Labaj:
" Un jeune indien de la tribu des Corbeaux, « Cœur_de_lune », aimait  la fille du chef... les autres prétendants aimaient parader et montrer leur courage devant le tipi de celle qui s'appelait, « Fleur-de-roseau ». Il y avait un jeune garçon du nom de « Coeur-de-tonnerre »..."

Le week-end du 16-17 février vous pourrez fabriquer votre tambour (hand-drums) sur réservation tél; 06.6776.9299

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